Pendant la procédure
La surveillance du patient bénéficiant d’une angioplastie coronaire sera menée par le cardiologue opérateur et les paramédicaux (associée dans certains centres à un anesthésiste en salle).
Cette surveillance est superposable à celle décrite pour une coronarographie, en y ajoutant les paramètres cliniques et hémodynamiques liés à l’angioplastie.
- état clinique
Il nous appartient aussi de prévenir et de rassurer le patient de l’éventuelle survenue d’une douleur angineuse au moment de l’inflation du ballonnet afin qu’il ne s’inquiète pas.
Il convient d’avoir toujours à l’esprit que le stress du patient peut être responsable d’une élévation du rythme cardiaque et de la tension artérielle ainsi que de vasoconstriction ; à l’inverse, il peut provoquer un réflexe de type vagal avec sueurs, pâleur, bradychardie et hypotension.
- ECG, TA et satO2
– la bradycardie et l’hypotension peuvent se manifester lors de l’angioplastie d’une artère coronaire, notamment lors de la recanalisation de l’artère coronaire droite dans le cadre d’un IDM
– la bradycardie et l’hypotension peuvent aussi être associées à un malaise vagal du patient
– les manifestations électriques de type RIVA sont liées à la recanalisation d’un vaisseau (dans le cadre d’un IDM)
– les TV ou FV sont plutôt liées à une procédure à haut risque (IDM, patient en pré-choc ou choc cardiogénique)
- la surveillance de la quantité de PCI et de la dose de rayonnement délivrée
Certaines angioplasties complexes peuvent nécessiter beaucoup de temps. Cette longueur d’examen entraîne une utilisation importante de PCI, hautement néphro-toxique pour le patient. Il en est de même pour la dose d’irradation délivrée avec des seuils pouvant parfois dépasser les niveaux de référence.
Il est également de notre rôle en tant que paramédical de la salle de cathé de prévenir le médecin opérateur de la quantité utilisée en cours de procédure ainsi que de la dose délivrée au patient afin qu’il puisse tenir compte de ces deux paramètres pour décider de la poursuite de la procédure.
Après la procédure
Après la procédure, le patient est amené en SSPI pour une surveillance assurée par l’équipe paramédicale de la salle de cathé ou par une équipe dédiée à cette salle.
Le patient y est comprimé s’il n’a pas bénéficié d’une fermeture percutanée, et la surveillance des paramètres cliniques et hémodynamiques (ECG, TA et saturation en O2) est la même que celle après une coronarographie.
Comme le prévoit l’article D. 6124-99 du Code de la santé publique, “la salle de surveillance post-interventionnelle est dotée des dispositifs médicaux permettant pour chaque poste installé
- L’arrivée de fluides médicaux et l’aspiration par le vide
- Le contrôle continu du rythme cardiaque et l’affichage du tracé électrocardioscopique, par des appareils munis d’alarme, et le contrôle de la saturation du sang en oxygène
- La surveillance périodique de la pression artérielle
La salle de surveillance post-interventionnelle est en outre équipée :
– d’un dispositif d’alerte permettant de faire appel aux personnels nécessaires (anesthésiste-réanimateur) en cas de survenance de complications dans l’état d’un patient
– d’un dispositif d’assistance ventilatoire, muni d’alarmes de surpression et de débranchement ainsi que d’arrêt de fonctionnement
Les personnels exerçant dans cette salle peuvent accéder sans délai au matériel approprié permettant la défibrillation cardiaque des patients.”
L’orientation du patient après l’angioplastie dépend des différents modes de fonctionnement des établissements, de l’état du patient et de sa pathologie cardiovasculaire pour laquelle il a été amené en salle de coronarographie.
Les patients admis pour une angioplastie programmée ou réalisée à la suite d’une coronarographie rejoignent une unité de surveillance dédiée à cette technique de revascularisation ou bien leurs chambres à condition qu’elles soient pourvues d’une surveillance télémétrique.
Les patients victimes d’un infarctus du myocarde et revascularisés par angioplastie primaire sont hospitalisés en USIC, tout comme les patients pour lesquels l’ACT a engendré des complications nécessitant des soins et une surveillance adaptée.