Indications et contre-indications

LES INDICATIONS

La coronarographie permet de déterminer la présence ou l’absence d’une maladie coronaire essentiellement obstructive. 

Evolution de la plaque d’athérome sur l’intima de cette artère

Au fil des années, la plaque d’athérome s’installe sur les parois de nos artères. Associée aux facteurs de risque cardiovasculaires, elle va rétrécir (sténoser)  la lumière.

Les artères coronaires sont largement concernées par ce processus. La sténose, lorsqu’elle atteint un certain degré d’importance, a comme retentissement clinique un angor ou angine de poitrine. 

 L’occlusion coronaire par rupture de la plaque ou par thrombose, se traduit par un syndrôme coronaire aigu et conduit à l’ischémie myocardique.

Les indications de la coronarographie ont été élargies depuis le développement de l’angioplastie coronaire. 

La coronarographie va permettre d’évaluer l’étendue ou non des lésions coronaires et de proposer au patient deux options thérapeutiques 

  • traitement médical 
  • revascularisation du myocarde soit par angioplastie coronaire, soit par chirurgie cardiaque (PAC)  

Dans la liste des nombreuses indications retenues pour l’exploration invasive des coronaires par la coronarographie, certaines sont formelles, d’autres plus discutables. Le médecin prescripteur analysera toujours préalablement à l’examen le consentement du patient certes mais aussi le rapport bénéfice-risque encouru.

  • état clinique du patient évoquant un angor, la présence d’un ou plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire associé motivera le choix de l’examen par rapport à un autre test d’ischémie
  • SCA ST+ (STEMI): c’est l’infarctus du myocarde comme on le connaissait avant la nouvelle dénomination en SCA. C’est l’occlusion aiguë de l’un des vaisseaux coronaires, la coronarographie et l’ouverture du vaisseau doit se faire en urgence
  • SCA ST- (NSTEMI) : c’est le syndrome coronaire aigu sans élévation du segment ST, accompagné d’une élévation des enzymes cardiaques ou marqueurs de l’ischémie myocardique 
  • tests d’ischémie myocardique positifs ou douteux (épreuve d’effort, scintigraphie myocardique…)
  • angor instable, situé entre l’angor stable et l’IDM, en général spontané avec  des crises prolongées, cédant à la trinitrine
  • tableau évocateur d’une maladie coronaire spastique ou de Prinzmetal (en général chez des sujets jeunes et  les fumeurs)
  • récidive d’angor après revascularisation du myocarde, dans les suites d’une angioplastie coronaire (suspicion de resténose) ou d’un PAC
  • insuffisance cardiaque inexpliquée (FEVG <40%)
  • troubles du rythme cardiaque (TV ou FV)
  • bilan pré-opératoire avant chirurgie valvulaire chez des patients âgés de plus de 40 ans
  • bilan pré-opératoire avant chirurgie d’une cardiopathie congénitale
  • bilan pré-opératoire avant chirurgie lourde (chirurgie vasculaire comme la résection d’un AAA…)

LES CONTRE-INDICATIONS

Tout comme les indications, les contre-indications listées ci-après peuvent être discutables. Il faut placer le patient au centre du débat, dans un contexte global, se poser la question de pratiquer l’examen en urgence ou au contraire de le reporter, le bénéfice escompté de l’examen est toujours à mettre en balance avec les risques éventuellement encourus.

  • l’insuffisance rénale chronique ou aiguë
  • la fièvre
  • un AVC ou AIT 
  • une anémie
  • antécédent de choc analphylactique à l’iode
  • absence de coopération du patient et refus ou impossibilité d’obtenir un consentement éclairé
  • … 

LA SEULE VRAIE CONTRE-INDICATION RESTE SANS NUL DOUTE… L’ABSENCE DE VOIES D’ABORD.

Lorsque l’opérateur n’arrive à piquer ni artères fémorales, ni radiales voire humérales, la technique de Sones (dénudation de l’artère humérale) reste la voie de la dernière chance.

Activité en France

Source : Dr Blanchard – High Tech Cardio 2021