Résultats

LES RÉSULTATS

LE QCA OU QUANTITATIVE CORONARY ANALYSIS

En cours de procédure, pour apprécier le degré sténotique d’une lésion coronaire, l’opérateur fait la plupart du temps appel au paramédical présent derrière le pupitre de commande pour calculer le “QCA”, logiciel de calcul angiographique intégré dans le système d’imagerie de la salle de coronarographie. 

Apparu au début des années 80 avec l’avènement du numérique, le QCA est le rapport entre le diamètre du site sténosé et le diamètre du vaisseau pris en zone saine, à quelques mms de part et d’autre de la lésion. 

Le QCA se calcule sur une image coronaire fixe, dégagée de toute collatérale, bloquée en diastole, si possible sur au moins deux incidences orthogonales et après injection de dérivés nitrés pour obtenir une vasodilatation maximale du vaisseau. Comme pour tout calcul, il faudra prendre en compte une valeur de référence : le cathéter vide de contraste est en général choisi comme référence pour le calcul du QCA.

Cette quantification reste une méthode simple et rapide d’évaluation d’une lésion coronaire qui n’indique en rien la nature de la plaque athéromateuse ni son retentissement fonctionnel en terme d’ischémie sur le myocarde.

Elle est enfin opérateur-dépendante : certains cardiologues préfèrent apprécier la sévérité d’une lésion à l’oeil (d’où le terme de “réflexe occulo-sténotique”) et sur une séquence dynamique.

4 CAS DE FIGURE :

  • La coronarographie normale, avec des coronaires lisses, indemnes de toute plaque athéromateuse

=> traitement médical

  •  La coronarographie montrant des plaques athéromateuses et des lésions avec des degrés de sténose ne dépassant pas les 50%

=> traitement médical “renforcé” avec maîtrise drastique des facteurs de risque cardio-vasculaire par rapport au premier cas de figure

  •  La coronarographie montrant des lésions dites “intermédiaires”, non significatives, entre 50 et 70%.  

Il convient pour ce type de lésions de rechercher des arguments complémentaires à ceux fournis par la coronarographie avant de décider d’une stratégie de revascularisation. Ces arguments peuvent être des examens non-invasifs tels qu’une épreuve d’effort ou une scintigraphie myocardique qui vont prouver une ischémie myocardique.

 L’une des techniques utilisées à l’heure actuelle pour prouver cette ischémie est de réaliser une FFR (Fractional Flow Reserve) en salle de coronarographie, technique qui peut être réalisée en per-procédure et qui montrera s’il y a ou non ischémie myocardique dans le territoire irrigué par l’artère coronaire stenosée. Le résultat positif de cette FFR est un argument de poids pour décider d’une stratégie de revascularisation pour le patient, par angioplastie coronaire ou chirurgie par pontage aorto-coronarien. 

  •  La coronarographie montrant des lésions serrées, angiographiquement significatives >70%

  => revascularisation du myocarde par angioplastie ou chirurgie par pontage aorto-coronarien (PAC)