LA DOSE DANS L’AIR (DAIR) OU AIR KERMA
C’est la dose dans l’air au niveau de la peau du patient.
Mesurée par la chambre d’ionisation plaçée à la sortie du tube, elle s’exprime en Gy.
LA DOSE D’ENTRÉE (DE)
C’est la dose, en mGy, absorbée par la peau au milieu du champ. Elle intègre la dose dans l’air au rayonnement diffusé par l’intermédiaire d’un facteur de rétrodiffusion. Ce facteur dépend du kilovoltage (FDR = 1,35 entre 60 kV et 80 kV).
De = Dair x FDR
LE PRODUIT DOSE X SURFACE (PDS)
Le PDS considère non seulement la dose mais aussi la surface d’irradiation. Il existe, en effet, un rapport direct entre la dose, la surface d’irradiation et la gravité des lésions observées (une irradiation globale de 6 Gy est fatale, alors que la même dose sur 10 cm2 provoque un érythème).
L’explication est simple : la dose diminue avec le carré de la distance (exemple : à 4 m, elle est divisée par 16) tandis que la surface augmente dans les mêmes proportions. Le PDS est déterminé par l’installation.
Il s’exprime en Gy.cm2.
Remarque : si dans une même séance on explore deux régions anatomiques (coro + membre inférieur), il faut séparer les PDS.
PDS = Dair x S
Cette mesure de “base” permet d’estimer la dose efficace.
LA DOSE EFFICACE (E)
C’est “LA” grandeur de référence stochastique. Elle s’exprime en mSv et permet d’évaluer l’impact d’une irradiation locale à l’ensemble du corps.
Elle est obtenue à partir du PDS par l’intermédiaire d’un facteur de pondération k.
E (mSv) = k (mSv/Gy.cm2) x PDS (Gy.cm2)
Nous devons pour tout examen être capable d’estimer la dose délivrée. Le PDS doit obligatoirement figurer sur le compte rendu (arrêté du 22/09/2006). De plus pour faciliter en cas de litige, la reconstruction dosimétrique a posteriori, il est fortement recommandé d’archiver dans le dossier patient : la dose dans l’air, les paramètres d’exposition (kV, mA), les incidences, la cadence d’images, le temps d’exposition.
LE NIVEAU DE RÉFÉRENCE DIAGNOSTIQUE (NRD)
C’est la valeur d’un paramètre précis (PDS…) pour un examen donné et standardisé. Cette valeur est obtenue à partir d’une étude dosimétrique multicentrique (l’échantillon patient doit être suffisant et représentatif). Le niveau de référence retenu est la valeur en dessous de laquelle se trouvent 75 % des mesures.
Il s’agit là d’un outil d’optimisation permettant d’évaluer et d’éventuellement de corriger sa pratique. Il suffit, une fois par an, de cibler deux types d’examen pour chaque salle et chaque opérateur et de comparer les valeurs avec les NRD.